Comment j’ai perdu mes complexes ? Mon histoire et mes cicatrices.

Comment j'ai perdu mes complexes. Mon histoire et mes cicatrices. Sophie's Way - Blog food & lifestyle

Lors de mon dernier article, je vous proposais un guide avec trois étapes à respecter pour vous trouver plus beau. Lorsque j’ai rédigé l’article, je me suis mise à écrire et je n’ai pas réussi à m’arrêter. Alors je vous ai raconté mon histoire. Comment est-ce que j’ai pu passer d’une jeune fille complexée à la femme assumée que je suis aujourd’hui ? Je ne vous laisse pas patienter plus longtemps et je vais vous expliquer comment j’ai perdu mes complexes.

 

L’arrivée des complexes

Lorsque j’étais petite, en primaire, je n’avais pas de complexes. Jusqu’à ce qu’une fille de ma classe me demande pourquoi est-ce que j’avais les fesses aussi plates ? Quoi ? J’ai des fesses plates moi ? Je n’avais pas remarqué, je peux m’assoir dessus, il n’y a pas de raisons qu’elles ne me plaisent pas. Enfin … je crois. J’ai gardé en tête cette idée que mes fesses étaient trop plates pendant des années. Juste à cause d’une remarque en primaire. Puis j’ai commencé à remarquer que j’étais toujours la seule avec les dents du bonheur. Toutes mes copines ont eu un appareil dentaire, elles en sont ressortie avec de belles dents alignées. Le sourire avec les dents était fini pour moi. Puis j’ai eu les seins trop plats, les hanches trop larges, le dos de travers, la bosse sur le nez, le mentons ressorti, des veines sur les pieds, des genoux asymétriques, et des cicatrices sur le ventre. Pleins de cicatrices.

Les problèmes de santé dont je vous parlais dans cet article ont laissé quelques marques. Petite, en primaire, ces cicatrices ne me dérangeaient pas. Elles étaient pourtant plus vives, plus voyantes qu’aujourd’hui. Toutefois, je n’ai aucun souvenir de moi tentant de les cacher. J’ai donc grandi avec de nombreuses cicatrices situées à mon bas ventre et dans le dos, au niveau des reins, dont j’ai commencé à avoir honte. Lorsque je me suis rendu compte que ces marques me différenciaient des autres.

J’ai essayé de tout cacher, j’ai porté du noir, je ne montrais jamais mon ventre, je souriais sans les dents en mettant la main devant la bouche pour rire, je ne prenais pas de photos de profil, et j’ai voulu faire un régime pour réduire ce satané 40 en pantalon.

 

Comment j'ai perdu mes complexes. Mon histoire et mes cicatrices. Sophie's Way - Blog food & lifestyle

 

Les 3 déclics

 

Suite à mes problèmes de santé dont je vous avais parlé il y a quelques temps, j’ai fait une dépression. J’ai donc dû voir pendant 3 ans une pédo-psychiatre de mes 12 à mes 15 ans. Elle a changé ma façon de voir le monde et de me voir. Il faudrait que j’essaye de la retrouver pour la remercier. Un jour alors que j’étais avec elle, elle m’a demandé comment j’allais, je lui ai donc énuméré tout ce qui n’allait pas depuis la dernière fois que je l’avais vue. C’était une psy, c’était bien son boulot de régler ce qui n’allait pas, non ? Elle m’a alors coupé et m’a demandé pourquoi est ce que je parlais de mes douleurs et de plein de choses négatives alors que ce n’était pas ce qu’elle avait demandé. Là j’ai eu mon premier déclic. Pourquoi est-ce que je m’arrêtais sur les choses négatives ? Je ne voyais que la partie dans l’ombre sans prendre en compte l’autre partie de ma vie. J’ai donc commencé à essayer de raconter tout ce qui allait et peu à peu ma façon de voir les choses a été transformée. La façon de me voir a été transformée.

Le deuxième déclic a été un peu plus tard. Je cherchais sur internet un moyen de perdre des hanches. J’ai toujours eu une taille assez fine et des hanches très larges. Je fais du 40 en pantalon alors qu’un 38 m’irait en longueur de jambe. J’ai donc commencé à faire des exercices régulièrement afin de m’affiner. Un jour que j’étais face à mon miroir, je me suis touché les hanches. Je n’avais rien à retirer. Je m’en suis rendue compte d’un coup, après des années à complexer. Qu’est ce que j’essayais de faire avec ces exercices ? Réduire la surface de mes os ? J’ai compris à ce moment que le seul moyen de rentrer dans du 38 serait soit de m’acheter un pantalon très élastique, soit de me couper les os. J’ai donc compris que je n’aurais pas d’autre choix que d’accepter mon corps, mes hanches, ou sinon je pourrais me plaindre à vie.

 

Le dernier déclic a été il y a 5 ans. Cette année là, j’avais très mal vécu mon année universitaire. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire plus tard, je n’aimais pas ma filière. Ce mal-être s’est alors ressenti sur ma façon de manger. Je me suis mise à calculer chaque calorie. Le smartphone n’aidant pas, j’avais trouvé une application qui permettait de calculer à la calorie près ce que j’avais avalé par jour, et j’essayais vraiment de ne pas dépasser mon quota. Je n’avais pas beaucoup à perdre, juste 3 kilos à tout casser. L’été qui a suivi, je suis partie 5 semaines au Togo pour un voyage solidaire avec une équipe scoute. Là bas, j’ai eu la « chance » d’attraper la tourista et donc d’être bien malade pendant 3 jours. J’ai donc perdu un peu, et je suis revenue avec le poids idéal que je souhaitais avoir de base : 57kg. Lorsque je me suis pesée, j’ai eu un sourire jusqu’aux oreilles. Et là je me suis regardé dans le miroir. Je n’avais plus de cuisses, mes seins avaient réduits de taille, mes joues étaient creusées. C’est ce poids là que je souhaitais atteindre durant l’année scolaire ? J’étais dégoutée. Pas de moi, non, être un peu plus maigre que d’habitude ne me perturbait pas trop, je n’aimais pas vraiment comment j’étais mais un pot de nutella m’attendait dans la cuisine et je savais que j’allais retrouver mon poids initial. J’étais dégoutée d’avoir perdu une année. D’avoir passé des heures à scanner des produits pour savoir si oui ou non j’avais le droit.

 

C’était fini. Je ne voulais plus passer ma vie à avoir honte, à regretter, à ne pas m’aimer, à me cacher. Je ne voulais plus avoir l’air triste sur les photos. Je ne voulais plus me cacher de rire. Je ne voulais plus cacher mes fesses parce qu’elles étaient trop plates. Je voulais pouvoir être moi-même et ne pas avoir honte en passant devant un miroir. Honte de mon physique et surtout honte de moi qui ne pouvait pas vivre avec lui.

 

Mes cicatrices

Il restait toutefois ces cicatrices. Ces marques qui attirent l’oeil et la curiosité des gens. Je n’ai jamais eu de honte à parler de mes problèmes de santé ou à répondre aux questions. Pourtant ces cicatrices sont toujours restées bien cachées sous un pantalon taille haute. Elles étaient la marque visible de ma différence. Parler de mes opérations était finalement bien abstrait, montrer mes cicatrices prouvait que j’avais eu une enfance différente et surtout un corps différent. J’avais fini par accepter que je ne ferai jamais de 36 et que j’avais les dents du bonheur. Mais ces marques n’étaient pas naturelles. Elles m’avaient été créées par des médecins, suite à un problème que j’avais. Elles étaient ce problème. Ces cicatrices étaient devenues le symbole de toute mon histoire.

Il m’a fallu du temps pour les accepter. Réussir à les voir autrement qu’une difformité a mis des années. Pourtant, j’ai fini par comprendre. J’avais toujours rejeté les marques qui m’avaient sauvé la vie. Si je n’avais pas eu toutes ces opérations, je n’aurais pas été là aujourd’hui à vous parler de mes petits tracas pour quelques cicatrices ! Ces marques que je trouvais dégoutantes étaient la preuve de ma bonne santé et de ma survie. Et lorsqu’on connait mon histoire et qu’on sait que sans ces cicatrices je n’aurais pas été là aujourd’hui, il parait tellement ridicule d’en avoir honte !

 

Certes, mes cicatrices sont placées sur une zone plutôt intime. Assumer sa puberté et les changements de son corps n’est simple pour personne, ces cicatrices ne m’ont donc pas aidé à me développer en ayant confiance en moi. Plus tard, j’ai appris que ma mère avait toujours craint le jour où je commencerais à trainer avec des garçons, de peur que je sois rejetée et moquée par l’imbécilité et l’immaturité adolescente. J’ai toutefois eu la chance d’être avec des personnes qui me valorisaient et qui ne jugeaient en rien mon corps et son histoire. Mon histoire. Je remercie encore ces personnes matures qui m’ont permis de me construire correctement en ayant confiance en moi.

 

Aujourd’hui, le plus dur n’est plus de m’assumer. J’ai réussi cette étape. Aujourd’hui je ne ressens plus le besoin de me cacher à tout prix. J’ai même acheté des crop-top, bien que je mette toujours des pantalons taille haute. Je crains toujours le regard des autres à ce niveau là, mais je sais que le regard que j’ai envers moi-même est bienveillant. Lorsque je me regarde dans un miroir, je connais mon corps. La moindre marque et cicatrice. Toutefois, j’ai toujours peur que ces cicatrices soient un sujet de moquerie ou de rejet, de la part des autres. Je ne peux pas demander aux gens de faire le même chemin que j’ai réalisé en une vingtaine d’années. Il me semble alors parfois plus simple de me cacher. Mais je sais que je ne vais pas aimer cette situation bien longtemps. Un jour, je n’aurai plus aucune hésitation avant de bronzer sur une plage. Je ne me demanderai plus si des personnes risquent de remarquer mes cicatrices, ni ce qu’elles vont en penser.

 

La première étape pour arriver à ce niveau là est de vous les montrer. Si vous êtes ici, à me lire, je suppose que vous êtes un minimum bienveillants. Vous êtes peut-être arrivés ici par curiosité ou par hasard. Vous vous moquez peut-être de toutes mes jérémiades. Mais s’il y a bien quelque chose que j’aime, c’est mon blog, et je veux être totalement moi-même face à vous. N’ayez pas peur de venir m’en parler, en commentaire ou en vrai. Je n’ai pas peur de répondre aux questions et je ne me cache pas. Aujourd’hui, je sais que ces cicatrices m’ont sauvé la vie.

 

Comment j'ai perdu mes complexes. Mon histoire et mes cicatrices. Sophie's Way - Blog food & lifestyle

 

Aujourd’hui, lorsque je me regarde dans un miroir, je vois encore des défauts. Je peux les analyser, les critiquer, mais j’essaye surtout de les aimer. Ce n’est pas facile tous les jours et c’est un travail quotidien, mais ça vaut le coup. Aujourd’hui, je peux prendre des photos de profil (ou de trois quart si ça ne va pas). Vous trouverez sur ce blog des photos de moi avec un grand sourire, à la Vanessa Paradis. Je fais toujours du 40 en pantalon et pour accentuer le tout je mets dans pantalons larges, parce que j’aime ça. D’autres complexes arriveront et d’autres repartiront. Mais le plus important est qu’aujourd’hui je m’aime. J’ai un homme qui m’aime et qui aime mon physique. J’ai des amies qui me trouvent canon. Et ma Maman me dit toujours qu’à ses yeux je suis la plus belle.

 

C’est tout ce qui compte.

 

 

Et toi, tu as des complexes ? Tu as réussi à les surpasser ? 

Tu peux venir lire mon article sur comment te trouver plus belle en 3 étapes si tu veux !

 

Comment j'ai perdu mes complexes. Mon histoire et mes cicatrices. Sophie's Way - Blog food & lifestyle

 

 

 

 

 

 

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35 Commentaires

  1. Lionel
    21 mars 2020 / 15 h 52 min

    Coucou.
    Perso je trouve que tes cicatrices sont super cools, et je me tape la tete contre les murs en pensant que tu prefererais ne pas les avoir.

    La vie c’est comme un jeu video, ou on t’impose un personnage des le debut: quand on t’impose de jouer avec Mario, faut pas passer son temps a vouloir etre Luigi ou la princesse.

    Tu as les dents du bonheur… ok. Tu as des cicatrices… cools. Tu te portes bien… excellent.

    Tu es toi. Tu ne seras jamais quelqu’un d’autre, donc plus tot tu t’acceptes, plus vite tu pourras avoir une vie heureuse. Et tu vois bien que ton mec se contrefout de tes cicatrices et tes dents…
    Pour moi, ne pas s’accepter comme on est, c’est comme se plaindre de ne pas avoir un troisieme bras. Ca ne mene nul part.

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      13 avril 2020 / 0 h 28 min

      Merci beaucoup pour ce si beau commentaire ! Avec du recul, je suis totalement d’accord avec toi !
      C’est comme ça et pas autrement, alors pourquoi pas commencer par s’accepter ? Ça nous fait gagner du temps, et surtout on se sent beaucoup mieux comme ça !
      J’aime beaucoup ta comparaison avec Mario 😀 Et bien c’est tout à fait ça !
      Merci encore !

  2. 4 février 2020 / 1 h 44 min

    Ton article est très touchant et véridique. En étant gamin, on dit une connerie et on le garde et on le prend trop à cœur malheureusement. Dans mon cas, j’ai eu une remarque du gens que j’étais maigre alors que je me trouvais juste mince et à cause de ça j’ai voulu prendre du poids. Bon aujourd’hui je regrette.
    Je trouve super que tu assumes tes cicatrices.
    A bientôt.

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      13 avril 2020 / 1 h 49 min

      On fait beaucoup trop en fonction des autres, et c’est vraiment dommage ! On ne se rend pas compte de ce genre de remarque petit, et c’est vrai que ça peut faire du mal !

  3. 29 septembre 2018 / 22 h 31 min

    Bravo à toi d’avoir vu le côté positif de la vie et d’avoir su rebondir. Le regard des gens peut être très lourd mais tu as été courageuse, tu as été toi-même et tu sais maintenant profiter des bonnes choses. Vraiment bravo pour ce parcours !

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      7 octobre 2018 / 0 h 12 min

      Merci beaucoup à toi pour tout ces gentils petits mots !

  4. 27 septembre 2018 / 15 h 14 min

    Bonjour Sophie
    Ton article est touchant, émouvant.
    Je suis fière du travail que tu as pu faire sur toi, fière de ma fille qui a suivi un parcours assez similaire : Naissance compliquée, opérations à répétition, et bien qu’elle en ait fait sa marque de fabrique, ses cicatrices sont quand même bien là, bien présentes.
    Aujourd’hui elle n’écrit pas sur son parcours mais elle soigne des corps traumatisés puisqu’elle est kiné.
    Quand je lui demande pourquoi elle n’en fait pas son roman, elle me répond : Mamy l’a fait beaucoup mieux que je ne l’aurai fait.
    Un livre a été écrit par ma maman qui retrace ses 10 premières années.
    Et je te confirme il est important d’écrire ou tout au moins d’avoir des mots sur des difficultés de la vie.
    Ce livre m’a permis d’AIMER ma fille en tant que MAMAN et non plus comme une infirmière qui s’attache à ses petits patients.
    Ce livre je te l’offre avec plaisir et surtout continue d’écrire tu le fais très bien.

    Tu peux télécharger le livre ici : https://investissezenvous.systeme.io/inscription-un-matin-svetlana
    Je te suis sur Pinterest et Google+ sous le pseudo : investissez En Vous.
    Belle continuation Sophie
    MariePaule
    Auteur du blog : investissezenvous.biz

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      4 décembre 2018 / 10 h 11 min

      Merci beaucoup pour ce si beau commentaire ! J’ai téléchargé le livre et j’ai hate de pouvoir le lire !
      Merci encore je suis très touchée !

  5. Rose
    10 septembre 2018 / 19 h 42 min

    Perdre ses complexes peut parfois prendre énormément de temps. Je suis contente de voir que tu as pu passer cette étape et tes mots me rassurent, car cela semble parfois si difficile de passer outre ses complexes.

  6. Samia
    25 juin 2018 / 1 h 01 min

    Sophie,ton article m’a mis les larmes aux yeux ! C’est vraiment magnifique et on sent que tu t’es dévoilée dans cet article. J’ai connu les mêmes problèmes que toi,je n’ai jamais été fière de mon corps,j’ai été énormément complexée quand j’étais petite,j’ai été meme insultée ce qui a renforcé ma peur du regard des autres en grandissant. Mais petit à petit j’essaye de changer ma vision et de m’accepter ! Car si je ne le fais pas,qui le fera à ma place ?
    En tout cas bravo,tu peux être fière de qui tu es,tu es rayonnante comme fille ! Encore merci pour ce partage !

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      29 juillet 2018 / 22 h 14 min

      Merci beaucoup pour ton témoignage Samia ! En effet, je pense qu’on ne peut pas plaire à 100% aux autres, déjà essayons de nous plaire à nous même et ça ira déjà mieux 😀 !

  7. 3 juin 2018 / 8 h 21 min

    Magnifique article tout en sincérité. Tu es belle telle que tu es et en l’acceptant tu le déviens encore plus car alors tu es resplendissante.
    Ton article m’a donné envie d’en écrire un sur les conséquences que peuvent avoir nos propos. Ou quelque chose du genre… Je vais y réfléchir. Bisous ma belle.

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      22 juin 2018 / 10 h 57 min

      Je suis contente si j’ai pu t’inspirer ! Et merci pour ces beaux compliments ma Nadège !

  8. 29 mai 2018 / 18 h 24 min

    Très bel article ! Très fort <3 Je suis heureuse pour toi que tu te sois tournée vers la paix et que petit à petit la confiance revienne.
    Nous sommes toutes uniques, toutes belles à notre manière, c'est compliqué de s'accepter mais je pense qu'une fois que l'on s'aime plus rien ne peut nous toucher, du moins plus les critiques, etc. Tu es magnifique, continue à t'accepter comme tu es jour après jour !

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      22 juin 2018 / 11 h 05 min

      Merci beaucoup ma belle ! Ca me touche que tu me dises ça ! Et je suis totalement d’accord 🙂

  9. 24 mai 2018 / 14 h 50 min

    Très beau témoignage ! Beaucoup de personnes vivent aussi très mal leur rapport au corps. Du moins, ça a été mon cas pendant longtemps. Le 1er déclic vers le dégoût de mon corps s’est opéré lorsque j’avais genre 8 ans, j’étais en CE2 et on devait se soumettre à une visite médicale obligatoire. Pendant la consultation, c’était la 1er fois que quelqu’un me disait que j’étais en « surpoids ». Je l’ai assez mal vécu étant donné que c’était un adulte, qui plus est un médecin qui me le disait. Elle m’a bourré le cartable de brochures pour maigrir, contacter des diététiciens etc… En rentrant chez moi, j’ai vraiment voulu suivre les indications de cette femme et maigrir. Comme quoi l’avis d’une personne peut vous faire changer complètement le regard que l’on porte sur soi même. Puis, j’en ai parlé à mon médecin traitant qui m’a fait comprendre que c’était n’importe quoi alors j’ai continué à vivre ma petite vie sans me préoccuper de mon poids. Au final, aujourd’hui, je suis devenue plus mince qu’à mes 15 ans et le poids n’est pas du tout une de mes préoccupations. Je mène le rythme de vie qui me plait, selon mes envies parce que tous les corps sont différents, il n’y a pas de « modèle » et c’est justement ça qui me plait, d’avoir des dents de travers, un gros nez, une peau dégueulasse, un menton en avant etc… qui me font me sentir différentes et donc me sentir bien 🙂

    Passe une bonne soirée,
    http://lapausemocha.blogspot.fr

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      22 juin 2018 / 11 h 11 min

      C’est impressionnant de voir à quel point des petites paroles peuvent nous toucher et nous faire du mal, même sur le long terme ! Je suis contente de voir que pour toi aujourd’hui ça va mieux, que tu acceptes tes petites particularités qui font que tu es toi et pas une autre !
      Merci pour ton témoignage !

  10. Ta coloc qui aime un peu trop le houmous
    23 mai 2018 / 11 h 53 min

    J’aime tes dents, et ton nez, et tout le reste 😍😍😍

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      22 juin 2018 / 11 h 12 min

      hihihi et moi je t’aime !

  11. 22 mai 2018 / 23 h 14 min

    Très joli article où tu te livre comme jamais ! Je te félicite, ça ne devait pas être une étape facile d’écrire tous ces mots et de prendre ces photos, mais c’est comme cela que l’on avance et que ça peut aider les autres. Assumes toi comme tu es, tu es magnifique 🙂

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      23 mai 2018 / 10 h 35 min

      Finalement ça a plutôt été un soulagement d’écrire ces lignes ! Je suis heureuse de l’avoir fait ! Merci pour ton gentil petit mot 🙂

  12. 22 mai 2018 / 13 h 31 min

    Ton article est tellement beau et touchant ! Je suis admirative de tout le chemin que tu as fait pour accepter tes complexes ! Je crois que c’est l’une des choses les plus difficiles à accepter, surtout lorsque ces complexes en question sont sans cesse pointés du doigt par quelques personnes (la petite piqûre de rappel mal placée dont on pourrait se passer). C’est blessant et en même temps, comme tu le dis dans ton article, on finit par y croire au quotidien.
    En tout cas, je trouve ça très courageux d’avoir parler de tes complexes (personnellement, je suis encore au stade où je préfère éviter le sujet 🙈) et en tant que lectrice, ton témoignage est très inspirant ! Cela donne envie de s’assumer pleinement !
    Bisous !

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      23 mai 2018 / 10 h 37 min

      Salut ma belle 🙂 Merci beaucoup ! C’est vrai qu’il est difficile de s’assumer pleinement lorsque de gens nous rappelle qu’on est trop ceci ou trop cela ! J’essaye de prendre leurs remarques comme une force et non comme des critiques ! Parce que sinon ça ne fera du mal qu’à moi !

  13. 22 mai 2018 / 12 h 47 min

    Super article, qui résume parfaitement tous les complexes que l’on peut avoir, quel que soit l’âge, la taille, le poids, l histoire personnelle. J’ai moi même une énorme cicatrice que le bas ventre, qui résulte d’un choix perso fait il y a des années. La cicatrice n’est pas terrible, voire même moche, mais elle me rappelle les efforts, l endurance et le courage dont j’ai fait preuve a un certain moment. Tu as bien raison de t assumer pleinement, c’est tellement plus facile a vivre !

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      23 mai 2018 / 10 h 39 min

      J’aime beaucoup ta façon de voir les choses et je suis d’accord avec toi ! Je n’aime pas non plus l’esthetique de mes cicatrices, mais sans elles je ne serai pas là aujourd’hui ! Alors je ne peux pas vraiment m’en plaindre !

  14. 22 mai 2018 / 12 h 04 min

    C’est très joli ce que tu dis sur les cicatrices ! Dans ma démarche pour accepter mon corps et oublier mes complexes j’essaye aussi de voir chaque détail comme une partie de mon histoire et de ma personnalité, c’est une bonne façon de s’aimer je trouve. Mon plus gros complexe c’est d’avoir du ventre, depuis toujours et encore plus quand j’ai pris 20kg à cause de problèmes de santé. Mais à force de prendre soin de moi, j’ai appris à m’aimer et j’ai même fait de sujet le thème de mon blog. Partager ce qui m’a aidé et parler de tout ça avec les gens qui me suivent, ça fait un bien fou ! En tout cas bravo pour cet article, c’est important de lire des témoignages de ce genre 🙂

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      23 mai 2018 / 10 h 43 min

      Tu as aussi une très belle philosophie ! Nous avons tous des particularités physiques, plus ou moins assumées ! Autant essayer de voir ces différences comme des forces ! Des particularités positives !
      Merci à toi 🙂

  15. 22 mai 2018 / 12 h 02 min

    Coucou Sophie, ton article m’a ému, c’est très touchant. En réalité je me reconnais énormément dans ton écrit, il y a eu des périodes très dures pour moi vis à vis de mon corps, comme toi j’ai des cicatrices ( vergétures, acné ) qui se voient toujours, mais j’ai appris à aimer aussi quelque uns de mes défauts, à remonter la pente et comme toi en ayant des déclics au travers du quotidien. C’est tellement important de prendre plus de confiance en soi, de rire, de sourire à la vie et des belles choses qu’elle peut nous apporter. Et c’est fou de voir que le monde est triste quand on a du mal à s’aimer, alors qu’il suffit juste de reconnaître ses qualités ( autant physiques que mentales )
    Je suis heureuse de voir que toi aussi tu vas bien aujourd’hui, tu es rayonnante, magnifique ! Autant de l’intérieur que de l’extérieur.
    Belle fin de journée Sophie, je t’embrasse
    Célia

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      23 mai 2018 / 10 h 50 min

      Merci beaucoup ma belle ! Ca me touche ce que tu me dis 🙂 Je suis d’accord avec tout ce que tu dis et surtout ça me rends tellement triste lorsque je vois quelqu’un tellement complexé qu’il s’empêche de profiter de la vie ! Ne pas vouloir aller à la plage parce qu’on se trouve trop gros, ne pas sourire parce qu’on aime pas ses dents, avoir honte de son rire et se retenir .. ça me rends tellement triste et ça me révolte ! Je suis heureuse que tu arrives aussi à passer outre ce que tu n’aimes pas chez toi, pour apprendre à t’aimer 😀 !

  16. 22 mai 2018 / 11 h 52 min

    Quel bel article ! C’est très touchant et à la fois très motivant. Tu es tellement positive dans tes mots que tu renvoies directement du positif à nous les lecteurs 🙂
    J’ai également un problème de confiance en moi et ce puis l’adolescence. Comme toi, c’est à cause des remarques des autres, de satanés gamins qui n’ont pas conscience de la conséquence de leurs mots. Ils m’insultaient de grosse, de moche, ils disaient que j’avais des sourcils énormes et tellement de cheveux qu’on dirait que je porte une perruque… J’ai longtemps cru en ses mots et ça m’a totalement détruite intérieurement. Et encore aujourd’hui je ne m’en suis pas remise. C’est triste, parce qu’eux, je suis sûre qu’ils ne se souviennent plus de moi. Du coup, pendant mon adolescence j’ai tout fait pour qu’on m’accepte et qu’on me complimente enfin. Je me suis enduite d’un kilos de maquillage chaque jour (aujourd’hui ma peau ne me remercie pas), j’ai épilé mes sourcils tellement fins que j’ai vite regretté, j’ai même épaissi mes cheveux un soir avec un rasoir tant j’en pouvais plus de recevoir ses remarques chaque jour. Mais la chose qui m’a toujours pas quitté aujourd’hui à mes 21 ans, c’est le poids. J’ai perdu énormément de kilos en peu de temps pour plaire aux autres et résultat, aujourd’hui j’ai de la peau flasque de partout et c’est devenu un gros complexe. En quittant le monde scolaire, j’ai également repris mes kilos, j’ai perdu confiance en moi, bref c’est le cata !
    Désolé pour ce long pavé haha. Mais ton article m’a fait beaucoup réfléchir et ça m’a un peu ouvert les yeux sur ma situation. Je ne me suis toujours pas remise des remarques des gamins de collège et lycée et je trouve ça très triste… Comme moi l’intimidation a de réels conséquences et c’est une chose qui devrait être punie et surtout on devrait apprendre aux enfants dès le plus jeune âge les conséquences de leurs actes.
    PS : Ton article m’a donné envie d’en écrire un similaire, je crois que j’ai besoin d’écrire à ce sujet. Cela ne te déranges pas ? 🙂
    Bisous.

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      23 mai 2018 / 12 h 31 min

      Salut ma belle ! Je t’ai déjà un peu répondu par insta, et comme je te disais : fonce ! Lorsqu’on est enfant on ne se rends pas compte du mal qu’on peut faire autours de soi, et je suis malade de me dire que j’ai peut etre donné ces mêmes complexes à d’autres à cause de remarques que j’aurais pu faire ! Aujourd’hui, je ne fais une remarque que si c’est positif ! Si je n’aime pas, je le garde pour moi ! Je n’ai pas besoin d’aller perturber une personne parce que moi j’ai un jugement sur son corps !
      Je peux comprendre que ton poids soit un complexe vu la société dans laquelle nous sommes, mais tant que tu n’es pas en mauvaise santé, l’avis des autres ne devrait pas te toucher. C’est evidemment 1000 fois plus facile à dire qu’à faire .. J’espère en tout cas que tu pourras reprendre confiance en toi, tu le mérites ! Je te souhaite le meilleur ! Gros bisous ma belle !

  17. 22 mai 2018 / 11 h 22 min

    Ton article est très touchant
    On voit qu’il te tenait à cœur et qu’il était important pour toi !
    Merci pour ça
    Ça aidera beaucoup de personne !

    Moi j’ai des petits complexe comme tous le monde
    Mais heureusement pour moi je le vis bien et cela ne m’empeche Pas de vivre ☺️

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      22 juin 2018 / 11 h 22 min

      Merci beaucoup ! Oui en effet j’avais besoin d’en parler, ça me fait vraiment du bien !

  18. 22 mai 2018 / 6 h 19 min

    C’est un article magnifique et particulièrement touchant que tu partages avec nous ici…
    Tu sais à quel point les sujets du rapport au corps, de l ‘acceptation et de l’amour de soi me tiennent à coeur alors forcément, ton article fait échos en moi.
    Nous avons toutes nos complexes et pourtant chez les autres je trouve toujours que ce qu’elles n’aiment pas les rend belle, authentique, unique. Les irrégularités et les cicatrices retracent notre histoire, marquent notre personnalité, il faut les aimer !

    Des bisous
    Pêche

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      22 juin 2018 / 11 h 24 min

      Tout à fait ma belle, je savais qu’il allait te plaire !
      Merci pour tout tes beaux conseils que tu nous partages, voir des gens comme toi me motive à avancer vers un côté plus sain, et plus heureux ! Alors merci à toi !

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