Journée de la femme : féminazisme et égalité

Hola ! Hola !

Demain, mercredi 8 mars est un jour à encadrer dans votre calendrier. Pourquoi me demanderez vous ? C’est la journée des droits des femmes voyons ! Et je pense que pour l’occasion, je peux me permettre de vous ressortir un article que j’avais écrit sur un de mes nombreux anciens blogs ! Aujourd’hui, en France, l’égalité homme-femme n’est pas respectée, c’est un fait. Et si l’on a le malheur de nous plaindre, de défendre nos droits, et de critiquer notre situation, on nous appelle les « fémi-nazis« . Eh oui, parce que rien n’est plus intelligent de comparer une femme qui défend ses droits et son égalité à l’homme, à des hommes qui défendaient eux le principe d’une race supérieure à toute autre, et qui ont exterminé des milliers de gens (entre mille et une autres horreurs …). De plus, bien qu’on trouve totalement inacceptable qu’une femme veuille être supérieure aux hommes (ce que je comprends, je suis pour l’égalité 50/50), je n’ai pas l’impression qu’on appelle les hommes les « macho-nazis » ou qu’on les juge extrêmement fermement d’être mieux payés, ou de faire moins d’heures de tâches ménagères par jour. Parce que oui, c’est malheureusement encore le cas en 2017.

Toutefois, je peux comprendre que le féminisme fasse peur, d’ailleurs je n’ai jamais vraiment aimé ce mot. Comment le mot « féminisme » peut prôner l’égalité alors que lui-même met en avant les femmes ? Je ne voulais ni féminisme, ni machisme, juste une forme d’égalité. Et je l’avais cette égalité ! Je pouvais sortir jouer autant que mes copains, je n’avais pas moins de cadeaux à Noël, je pouvais même jouer à la guerre avec mes cousins ! Et pourtant, lorsque l’adolescence s’est imposée à moi, je ne lui avais pourtant rien demandé, c’est là que j’ai compris l’importance du féminisme.

Je n’ai jamais été une grande rebelle dans l’âme, je suis plus habituée à regarder de loin et à me demander si réellement mon avis est important ou va intéresser quelqu’un. Pourtant j’ai découvert, presque malgré moi, que je n’avais pas le choix, que je devais parler haut et fort, et, à mon échelle, essayer de changer le monde. (De faire ma superwoman quoi !)

Ce qui est vicieux avec l’inégalité homme-femme c’est qu’elle n’est pas visible au premier coup d’oeil. Pourtant dès le plus jeune âge de mauvaises idées sont déjà bien présentes. Je suis une fille, cela sous entends pleins de choses : ne pas cracher par terre par exemple. Oui, parce que c’est sale certes, mais n’avez vous jamais dit ou entendu : « ce n’est pas beau dans la bouche d’une fille » ? Cette phrase marche aussi avec les gros mots, et les rots et autre … (oui oui, les filles rotent, crachent et pètent putain de bordel de merde). De plus, il faut faire attention à ne pas se salir, parce que oui, une fille ne doit pas se salir. Personnellement j’étais une pro du troc des cartes Pokemon, je courais avec les garçons à l’épervier, et je crois qu’il faudrait penser à rembourser ma maman pour tous les jeans que j’ai déchiré en jouant ! À côté,  je jouais avec des petits chevaux, ou à la maman (ouais je suis plutôt ambivalente comme fille !).

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« Je suis féministe car ce n’est pas à moi de me remettre en question quand on m’harcèle dans les transports ». Marie – Osez le féminisme...

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Mais ce qui a été le plus difficile ce sont les premiers changements qui ont eu lieu durant mon ADOLESCENCE. Cette période où je n’avais rien demandé et qui s’est pourtant imposée à moi de manière naturelle et plutôt sans gène. Je ne parle pas de mes boutons ou des poils qui poussent, ça, fille comme garçon, ça n’épargne personne ! Non, je parle bien de la différence des comportements chez les autres.

Les souvenirs de mon enfance ne sont pas tous précis, mais je suis persuadée qu’à 8 ans aucun adulte ne se retournait sur mon passage lorsque je marchais dans la rue. Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui cela m’arrive tous les jours, parfois plusieurs fois par jours ?

Le plus dur lorsque l’adolescence s’installe ce n’est pas la douleur des règles lorsqu’elles arrivent pour la première fois (pourtant … j’vous raconte pas !), mais ce changement de comportement chez les autres. Ce moment où on est plus une petite fille, mais un objet baisable. Oh ! C’est peut-être un peu cru de dire ça comme ça, mais quels autres termes puis-je employer ? Je n’ai pas souvenir qu’on m’ait un jour arrêté dans la rue pour me proposer de jouer aux cartes. Mais là où le combat est difficile, c’est que ce changement de comportement n’a pas lieu que chez les hommes.

Dernièrement, et ce qui m’a encouragé à écrire cet article, c’est un accrochage avec une copine, féministe justement. Petit apéro sympa, quelques gâteaux apéritifs et deux trois verres plus tard je veux rentrer chez moi. Il est 3 heures du matin, à cette heure-ci les transports en commun sont tous fermés et ne vont pas rouvrir avant le petit matin, je décide donc de rentrer à pied. Et c’est là que ma copine (qui soit dit en passant est un amour), paniquée que je rentre seule essaie de me l’interdire. (Je dis bien essaie : le Red Bull donne peut-être des ailes mais mélangé à du Jägermeister ça ne donne plus grand chose.) Là, je ne sais pas pourquoi, je me suis directement énervée. Ma pauvre copine n’avait pas été agressive, elle voulait même que je reste pour me protéger, et c’est justement cela qui m’a fait sortir de mes gonds. Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas rentrer chez moi à pied ? Est-ce que j’encourais un risque dehors ? Eh bien oui, j’aurais pu croiser un homme malveillant, qui aurait pu prendre mon « non » pour un« oui ».

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« Je suis féministe parce que j’en ai marre d’être « inconsciente » parce que je rentre seule le soir. » Sophie – Osez le féminisme.

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En tant que fille j’ai appris des choses que n’ont pas appris mes amis ou mes cousins garçons. J’ai appris à ne pas marcher lentement quand je rentre seule le soir, j’ai appris à ne pas mettre de jupe trop courte si j’ai un manteau long, puisqu’il ne faudrait pas que des gens pensent que je n’ai rien en dessous. J’ai appris à me méfier de quelqu’un qui me dit bonjour dans la rue, j’ai appris à ne pas être trop sexy, j’ai appris à baisser la tête lorsque je marche, j’ai appris à ne pas soutenir un regard trop insistant, j’ai appris à croire que si on me colle dans le métro c’est parce qu’il n’y a plus de place, j’ai appris qu’en boite on peut me toucher les fesses et les hanches et que c’est normal. Du coup je suis inquiète. Je suis inquiète quand je vois que quoi qu’il arrive je gagnerai moins qu’un homme pour le même travail, je suis inquiète quand on se moque d’une fille parce qu’elle a ses règles, je suis inquiète parce que si tu n’es pas jolie, la vie est plus compliquée. Je suis inquiète lorsque je vois que le travail pour lequel j’ai postulé l’année dernière m’a demandé mes mensurations et des photos en pied, mais ne m’a pas demandé de preuve de mes diplômes.

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Alors non, aujourd’hui si j’avais le choix, je déciderais de ne pas être féministe. Les femmes devraient avoir les mêmes droits, les mêmes devoirs et la même considération que les hommes, mais malheureusement aujourd’hui je n’ai pas le choix. Je n’aurais pas le choix tant qu’on me parlera de toutes ces choses :

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  • Une femme n’est pas née pour être mère. L’instinct maternel N’EXISTE PAS. (dixit la science).
  • Un homme devrait pouvoir être un homme de ménage, un homme au foyer ou un sage-homme.
  • Une femme qui met une jupe n’aguiche pas. (D’ailleurs messieurs, quand je rentre du travail en jupe, je vous vois regarder mes cuisses. Si mes regards persistants et mes raclements de gorges ne suffisent pas à vous dissuader, sachez que j’ai suffisamment la voix qui porte pour vous foutre la honte dans tout Toulouse. Cordialement.)
  • Un homme ne demande pas à ce qu’on se méfie de lui dans la rue.
  • Une femme, même nue, ne demande jamais à se faire violer.
  • Un homme peut jouer à la poupée avec son fils.
  • Une femme n’a pas le « gène de la cuisine ».
  • Un homme n’est pas obligé d’aimer les soirées bières-foot.
  • Une femme n’a pas « naturellement » la passion de la lessive.
  • Un homme peut prendre des cours de cuisine ou de danse classique.
  • Une femme peut apprendre la boxe et cracher par terre.

 

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C’est dans nos comportements à tous au quotidien que vont changer les mentalités. Ne laissons pas tomber !

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6 Commentaires

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      13 mars 2017 / 22 h 46 min

      Merci beaucoup Emy 😀 ! Bisous !

  1. 8 mars 2017 / 11 h 01 min

    Merci pour cet article ! Je suis bien d’accord avec toi.
    Bonne journée.

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      8 mars 2017 / 14 h 28 min

      Merci à toi d’être venue 🙂 Bisous !

  2. 7 mars 2017 / 19 h 16 min

    C’est un super bel article ! 🙂 J’adore !

    Bisous, Lisa

    • Sophie_Desb
      Auteur/autrice
      7 mars 2017 / 19 h 35 min

      Merci beaucoup Lisa !
      À très vite !
      Sophie.

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